Un désert qui n'épargne personne [Terence Fuyumi]

Comme il l’était à l’accoutumée, le soleil brillait de toute sa lumière dans le ciel surplombant le village Birukku, et comme il était coutume dans cette contrée la température avoisinait les quarante degrés Celsius. Mais cette atmosphère torride ne dérangeait plus les habitants depuis belles lurettes, habitués à des journées ardentes et des nuits glaciales, tous les villageois avaient su s’adapter aux conditions difficiles du désert d’Aral’Pasir. Et s’ils parvenaient à s’y bien y vivre, c’était notamment grâce à leur prince et chef, Ren Kaohala, qui malgré toute l’égocentricité et le narcissisme dont il pouvait faire preuve savait que le bien être de son peuple ne pouvait lui être que profitable. Dès lors en échange des richesses minières et fossiles de son domaine, Ren s’assurait de faire parvenir de l’eau et toutes les denrées alimentaires aux siens. Il s’assurait également de garder sous son contrôle les rares oasis du désert d’Aral’Pasir, car elles demeuraient un précieux trésor pour sa petite nation.

Quoi qu’il en soit aujourd’hui, le village était aussi paisible qu’à son habitude, les voyageurs étaient rares et les habitants suivaient donc leur routine quotidienne. Cependant cette dernière ne tarda pas à se retrouver compromise par l’arrivée de trois cavaliers chevauchant chacun un dromadaire, les montures idéales pour les longues traversées désertiques. Et oui, cela faisait deux jours que Ren parcourait son territoire rendant visite à chacun de ses sujets et s’informer de leurs attentes et de leurs besoins. Dans l’ensemble, personne ne manquait de rien, même si cela n’évitait pas que certains lui formulent des demandes afin d’améliorer leur bien-être, mais c’était peine perdue car en dehors de l’eau, de la nourriture et de sa protection, Ren ne se montrait guère généreux envers la populace, et jusqu’à ce jour notre camarade n’avait fait aucun exception.

Son arrivée à Birukku ne passa pas inaperçue, il faut dire que même sur le dos d’un dromadaire, notre seigneur du désert avait une certaine prestance, et une aura mystérieuse se dégageait de sa personne. Et aux yeux de ses gens, il était aussi précieux que ces Venisters, ces mages aux clefs ayant apporté la magie dans leur monde. Et alors que de jeunes demoiselles venaient l’accueillir avec quelques modestes présents, un homme vint au pas de course rompre les rangs des jeunes femmes et en même temps leur accueil chaleureux. Cet homme était un commerçant de Birukku qui avait son commerce installé à l’entrée ouest du village, celui-ci semblait quelque peu affolé et peinait à articuler ses mots.

« Mais tais-toi donc et cesses-moi ton numéro. »

Le ton autoritaire du jeune prince avait suffi à déglutir le pauvre homme qui savait au combien il était dangereux d’irriter leur seigneur. Celui-ci retrouva donc assez vite son calme, et le voyant Ren le pressa de lui dire ce qui l’affolait tant, au point de venir l’importuner sitôt rentrer d’un pénible voyage dans le désert.

« Un voyageur Koahala-sama ! »
« Et bien parles, que t’a-t-il donc fait ce voyageur ? »
« Il a saccagé mon échoppe, il est arrivé sans prévenir depuis le désert et s’est effondré sur mon étalage. »
« Encore un de ces aventuriers qui a sous estimé le désert d’Aral’Pasir, très bien mènes moi jusqu’à ton commerce marchand, j’aviserai de ce qu’il est bon de faire une fois là-bas. »

Aussitôt l’homme partit aux pas de course suivi par Ren et ses deux guerriers sur leur monture, il leur fallut plusieurs minutes pour traverser l’entièreté du village et atteindre l’entrée ouest de ce dernier. Une fois sur les lieux, Ren ne put constater la véracité des propos de son guide, il y avait bel et bien un homme écroulé sur l’étalage de poterie, sa chute avait fait des dégâts sur la marchandise mais ce ne fut pas ce qui préoccupa notre jeune prince. Tout en restant sur son dromadaire, Ren s’approcha suffisamment près pour distinguer le visage de l’auteur de ce saccage, il put alors observer sur ce dernier tous les signes d’une déshydratation et sans plus attendre il ordonna à l’un de ces guerriers :

« Donnes-lui ta gourde à boire immédiatement, je veux qu’il reprenne conscience afin qu’il puisse m’expliquer la raison de sa venue. Mais avant cela dépouilles-le de toutes ses armes. »

Et oui, Ren était quelqu’un de prudent avec les étrangers, et s’il avait ordonné de donner à boire à cet homme, ce n’était pas dans le but premier de le sauver. Non, il voulait avant tout lui faire reprendre connaissance afin de l’interroger et de voir ce qui l’amenait sur les terres torrides d’Aral’Pasir, et voir s’il n’avait rien de valeur sur lui. Et oui, Ren ne sauvait jamais les étrangers gratuitement, l’eau étant une denrée précieuse, il comptait bien au moins la faire payer à cet homme. Ce dernier revenait doucement à lui et semblait bien affaibli par sa traversée, à ses côtés le guerrier de Ren terminait de lui faire boire l’eau de sa gourde, tandis que le deuxième conservait entre ses mains les armes de la victime du désert.

« Etranger, c’est sous mon ordre que te voilà sauvé. Déclines moi alors ton identité et la raison de ta venue sur mes terres. »

Du haut de son dromadaire, Ren avait parlé avec toute l’élégance de son rang, marquant ainsi nettement la différence qu’il y avait entre son rang et celui de ce pauvre aventurier. En d’autres mots, il se montrait là bien hautain envers quelqu’un qui venait d’échapper à la mort de peu. Mais tout cela était normal de sa part, étant donné que tout ce qui intéressait Ren était de voir ce que cet individu avait à lui offrir après qu’il lui ait ainsi sauver la vie.

Terence avait décidé de continuer son aventure pour trouver une clef. Il décida d’aller vers le désert de Aral’Pasir. Il avait entendu parler d’un village dans le désert, mais il avait oublié le nom. Dans le désert il fit plus chaud que ce qu’il s’imaginait et il commença à avoir soif parce qu’il avait bu la dernière goutte d’eau de sa gourde. Il n’eut aucune idée où il dut aller.
Tout d’un coup il découvrit un corps d’un homme d’âge moyen. Son corps avait dû être transpercé par une lance ou par une épée. Il remarqua qu’à côté du corps une gourde. Il prit la gourde dans ses mains pour boire un coup d’eau comme elle était remplie. Il prenait la gourde dans ses main. Le manque d'eau lui faisait trembler les main il avait du si prendre plusieurs fois pour la déboucher. Un fois le bouchon d’ôter il s’embrassait de boire goulument toute l'eau de la gourde. À côté du corps se trouva un sabre dans son fourreau. Il prit le sabre dans sa main et le sorti de son fourreau. La lame du sabre était noire comme la nuit la plus sombre qu’il n’avait jamais vu avec des gravures d’orées. Il décida de le garder, il se dit qu’elle pourait lui être utile. Il continua son chemin. Il voulut aller dans le village. Il le chercha pendant de journée sous le soleil qui le tapa sur la tête.
Quand il trouva le village il était épuisé et s’effondra sur une des étagères. Tout d’un vint 4 hommes un de ces hommes donna à Terence à boire. Quand il fut de nouveau sur ses jambes l’homme qui fut sur le dromadaire ordonna à 2 de ses hommes de prendre tout ce que Terence eut sur lui. Après l’homme demanda à Terence de se présenter et de dire pourquoi il fut ici. Alors Terence lui répondit gentiment : « Je m’appelle Terence Fuyumi et je suis venu ici pour voir si je trouverai une clef. Qui êtes-vous et puis-je ravoir mes affaires ? »

Le guerrier qui avait dépossédé l’aventurier de ses biens était venu le rejoindre afin de lui présenter sa collecte, et alors que Ren jetait un coup d’œil discret à l’ensemble de ses affaires, il écoutait le jeune homme décliné son identité et la raison de sa présence sur ses terres. Et au moment où il entendit cette dernière, une légère once de surprise put se voir brièvement sur le visage du jeune prince, mais cette dernière n’était pas dû à la révélation du dénommé Terence Fuyumi. Non, ce qui avait interpelé notre ami était l’une des armes qu’il avait en sa possession, et alors qu’il prenait cette dernière entre ses mains, il entendait l’étranger lui demander de se présenter à son tour et de lui rendre ses biens. Cette requête surprit les deux guerriers qui accompagnaient le prince, ces derniers tournèrent leur regard vers leur maître et furent soulagés de le voir rester calme, bien que cependant ils se doutaient bien que ce n’était que le calme avant la tempête.

« Te voilà bien impertinent étranger. Ne mesures-tu donc pas la gravité de ta situation ? »

Tout en disant cela, Ren fit un signe de tête au guerrier qui avait fait boire Terence, ce dernier comprit aussitôt ce que son prince attendait de lui. Il dégaina alors sa lame et maintenu en respect le jeune homme désarmé, laissant ainsi le loisir à Ren d’examiner plus en détails le sabre qu’il tenait entre ses mains qui lui semblait au combien familier. Il le sortit alors de son fourreau et là tous les doutes qu’il avait vis-à-vis de cette arme se dissipèrent. Il n’y avait aucun doute possible, cet homme avait en sa possession le sabre de l’un de ses guerriers, la lame forgée avec un alliage de minéraux noirs était reconnaissable entre mille, et les gravures dorées de cette dernière étaient sans équivoque. Cet homme ne lui disait pas tout, il avait sans aucun doute dépouillé l’un des siens et cela ne plaisait guère à notre ami qui comptait bien le mettre à nu sur ses agissements.

« Ne te rends-tu pas compte que ta vie est entre mes mains ? »

La lame du guerrier de Ren se pressant au niveau de la gorge de Terence, fut suffisante pour le dissuader de répondre à cette question et laisser poursuivre celui qui était sans conteste le maître ici. Néanmoins il était facile pour Terence de constater que la lame qui le menaçait était en tout point identique à celle qu’il avait trouvée sur ce cadavre dans le désert. Aussi si la situation ne l’empêchait pas d’avoir un peu de jugeote, il était en mesure de comprendre un peu mieux la tournure des évènements. Dans tous les cas, Ren poursuivit ce qu’il avait à lui dire, s’adressant à lui avec ce même air hautain et dédaigneux qui ne l’avait pas quitté depuis qu’il avait croisé le regard de cet homme.

« Mais vu que tu n’as guère pris la peine de me remercier pour l’eau que je t’ai donné en toute magnanimité, je doute fort que ta vie aitune quelconque valeur à tes yeux. »

Terence sembla alors vouloir répliquer mais le guerrier ne lâchait rien et le confinait dans le silence. Ren n’avait pas non plus apprécié qu’il s’adresse à sa personne d’égal à égal, c’était pour lui un manque de respect impardonnable. Mais notre ami était forcé de mettre cela sur le compte de l’ignorance de cet individu, ainsi donc il était à présent temps pour lui de se présenter.

« Saches étranger que je suis le prince de ce désert, Ren Kaohala, aussi connu sous le nom du Joyau Ardent d’Aral’Pasir ; et que je n’apprécie pas les individus irrespectueux comme toi. Mais ce que je déteste encore plus ce sont les voleurs comme toi, dès lors que fais-tu en possession d’une des armes de mes guerriers ? »

Le ton était brusquement monté avec cette dernière question, et le regard que lui adressait désormais Ren témoignait d’une certaine colère qui lui était toute destinée. Pour lui, Terence avait commis le meurtre de l’un de ses hommes et l’avait dépouillé de ses biens de valeur. Un crime impardonnable étant donné que Ren considérait cela comme une atteinte personnelle à sa personne, car à ses yeux le royaume d’Aral’Pasir lui appartenait, cela valait aussi bien pour ses ressources que pour ses habitants. Ren fit alors signe à son guerrier de se reculer un peu afin de laisser Terence à nouveau libre de lui répondre, mais ce dernier allait à présent devoir bien peser ses mots, car il n’avait que sa parole pour prouver qu’il n’avait pas tué l’un des guerriers de la puissante armée d’Aral’Pasir.

L’homme sur le dromadaire fit signe à la personne qui avait donné à boire à Terence et l’homme dégaina son épée dans la direction de Terence. À ce moment-là Terence reconnu la lame, c’était exactement la même que celle qu’il avait trouvée dans le désert. L’homme sur le dromadaire tira l’épée du fourreau. Puis l’homme dit à Terence que sa vie est entre ses mains. Après il lui demanda si sa vie avait une quelconque valeur à ses yeux. Terence voulu lui répondre, mais la lame qui se trouva sous sa gorge lui interdit. L’homme se présenta comme étant le prince de ce désert, qu’il se nomma Ren Kaohala et il dit à Terence qu’il n’aima pas les voleurs comme lui. À ce moment la Terence comprit qu’il n’aurait pas dû ramasser l’épée. Terence remarqua que dans le regard de Ren il y eut de la haine, mais il fit quand même signe à son guerrier de baisser sa lame. Comme ça il laissa une chance à Terence pour tout expliquer.

Terence se mit à genoux et leva sa tête vers le jeune prince et lui dit: « Excuser moi de mon insolence votre majesté, mais je n’ai tué personne. Quand j’ai trouvé cette épée la personne qui l’avait, était déjà morte. Sa poitrine a dû être transpercée par une lance. Croyez-moi votre majesté je n’ai tué personne. Je voulais aussi vous remercie pour l’eau que vous m’avait offerte. »

» terence fuyumi
» Clara Fuyumi - La demoiselle qui jette un froid.
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